En 2018 a lieu l’élection présidentielle au Venezuela. Les Etats-Unis, le Canada et l’Europe, l’autoproclamée “communauté internationale” occidentale, contestent la victoire de Nicolas Maduro et affirment ne reconnaître que Juan Guaido comme président de la République. Ils dégainent, comme à leur habitude, leur arsenal de sanctions, dont l’une des plus emblématiques est l’interdiction absolue de vendre le pétrole brut vénézuélien aux États-Unis. Maduro surmonte la pression grâce à l’appui de ses alliés, parmi lesquels la Russie.
Mars 2022: L’intervention militaire russe en Ukraine suscite une levée de boucliers de la “communauté internationale” occidentale, qui après avoir pourtant tout fait pour pousser au déclenchement des hostilités, décrète, sous la conduite des Usa, une batterie de sanctions à l’endroit de la Russie et du peuple russe. Les artistes, les sportifs, les médias, les handicapés et même les chats russes sont ostracisés et punis partout en Occident, ce monde dit civilisé. Le ministre de l’économie et des finances français Bruno Lemaire fanfaronnera même qu’ils vont faire une “guerre économique totale à la Russie”, avant de ravaler ses mots.
Mais voilà: les jours passent et aucune de ces mesures ne semble réellement faire son effet, à savoir mettre fin à l’intervention de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine lancée par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Au contraire, elles donnent plutôt naissance à de nouvelles alliances et opportunités sur lesquelles il sera difficile de revenir une fois que la poussière de la guerre sera retombée.
Et c’est ainsi que les États-Unis envoient, tout penauds, une délégation de haut niveau pour tenter d’aller négocier la production de pétrole avec leur ennemi juré vénézuélien Maduro, le 5 et 6 mars 2022. Fin de non recevoir, pour l’instant. Un proverbe de chez moi dit que quand tu craches en l’air, ton crachat te retombe sur la tête.
Ils répètent à longueur de journée que la Russie est à bout de souffle à cause des sanctions qu’ils ont prises à son encontre, mais ce sont eux qui courent au Venezuela pour demander pardon à quelqu’un qu’ils ne reconnaissent même pas comme président.
On l’a vu depuis quelques semaines avec la Cedeao dans l’affaire malienne, comme maintenant dans le conflit russo-ukrainien: les sanctions ont souvent la fâcheuse habitude de se retourner contre ceux qui les décrètent.
Prenez soin de vous, les amis, et retenez une chose: ceci n’est pas notre guerre! On a nos propres problèmes à gérer, mais on ne laissera plus cette caste de pays racistes occidentaux cacher les faits et la vérité aux Africains, après avoir complètement travesti aux yeux du monde la réalité de leurs méfaits chez nous en Afrique.
Nathalie Yamb
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